Le Chronoventaire, premiers résultats de suivi des papillons diurnes sur les pelouses sèches gérées par le CEN Champagne-Ardenne
Auteur : Leconte (Romaric)
Année de publication : 2018
Publication : Bulletin de la Société Lorraine d'Entomologie
Volume :
15
Pagination : 18
Résumé :
Parmi les indicateurs choisis par le CENCA pour évaluer l’état des pelouses sèches, il y a les papillons de jour. Le Conservatoire s’est donc lancé en 2014 dans le suivi de 20 pelouses échantillonnées par tirage au sort parmi les 65 qu’il gère. Deux questions sous-jacentes : comment évoluent les communautés de papillons sur les pelouses sèches gérées par le CENCA ? Et est-ce que les gestions mises en place sont favorables aux cortèges de papillons ? Mais qui dit suivi, dit protocole. Alors quelle méthode utiliser ? Avec le recul et diverses expériences, le CENCA s’est tourné vers le « Chronoventaire », méthode développée par le Muséum National d’Histoire Naturelle (DUPONT, 2014). Si la base du protocole est respecté (inventaire selon un itinéraire non fixe, limité dans le temps), le CENCA a adapté le nombre de prospections ; il a décidé de réalisé 6 passages répartis pendant la période de vol des imagos, de la mi-mai à début septembre.Après 3 années de suivi (2014, 2015 et 2018), le CENCA a donc présenté un premier retour d’expérience et les premières analyses réalisées sur ce jeu de données. Ces analyses devront être affinées après une nouvelle campagne en 2019, mais les premiers résultats ont permis de conforter, voire d’affiner la méthode. Si les 6 passages au cours de la saison semblent être un bon compromis entre qualité de la donnée et capacité à faire, il apparaît comme nécessaire de réaliser des sessions de 2 années consécutives, avec une analyse des données par « paire » d’années. Pour ce qui est de l’analyse, il faut définir les indicateurs à suivre. Le CENCA s’est attaché aux données suivantes : évolution de la richesse spécifique globale (à l’échelle des 20 pelouses) ou relative (moyenne par site) ; évolution des communautés d’espèces selon leur habitat préférentiel (part des espèces liées aux pelouses, de celles liées aux ourlets thermophiles, aux fourrés…etc.) ; évolution des espèces « spécialistes » des pelouses et comparaison par rapport à un cortège d’espèces attendues.Ce n’est que le début, et plusieurs réflexions restent à mener après la campagne de 2019…