Nezara viridula : la punaise qui s'installe

Publié le 15/12/2019 Vu 846 fois

Grâce aux échanges et au changement climatique ?


Le constat est simple. La première mention de ce grand pentatome date de 2016, dans la campagne du massif vosgien (E. Maurice). Puis en 2018 sont signalées les premières larves qui aboutissent à des adultes, dans un jardin urbain (A. Vallet). 2019 voient se multiplier les signalements, surtout sur Nancy et Metz, mais aussi de nouveau dans le fond d'une vallée vosgienne.

Certains cas laissent supposer un import potentiel depuis des contrées plus méridionales : observation sur des plantes de décor au salon du livre, présence dans un jardin botanique. Mais d'autres observations sont réalisées sur des plantes installées dans un jardin particulier depuis longtemps, avec à nouveau des larves se développant jusqu'aux adultes. Il ne reste donc plus qu'à retrouver l'espèce sur un même site deux ans de suite pour confirmer définitivement son autochtonie dans nos contrées "septentrionales" pour cette espèce.

Une majorité des observations est réalisée en agglomération : Nezara viridula y trouve certainement un îlot de chaleur plus satisfaisant et peut-être aussi des plantes horticoles plus à son goût. Observons encore que les données sont toutes très tardives, d'octobre à décembre, signe que la vitesse de développement n'est peut-être pas encore optimale ici.

Voici donc une espèce qui profite apparemment des activités humaines et de leurs facheuses conséquences... le constat est d'ailleurs établit dans d'autres régions, telle la Picardie (J. Pichenot comm. pers.).

Pour documenter l'installation de cette colonisatrice, n'hésitez à saisir vos observations, notamment des larves que vous ne pourrez pas confondre avec sa coloration verte, bordeaux et ses taches blanches! L'adulte se distingue des autres punaises vertes  par les quatre petits points blancs visibles de part et d'autre du scutellum, contre le pronotum.

Tous les détails sont sur la fiche de l'espèce


Auteur : Julien DABRY